Recherches ultérieures de l'épave avec du matériel Américain (du 8 au 21 Mai 1970)

La disparition du sous-marin Eurydice le 4 mars 1970 reposa malheureusement le problème des moyens d'intervention profonde. A l'époque les US avaient un bâtiment spécialisé, le Mizar ( Tagor.II) appartenant au Naval Research Laboratory. Sur demande de la France, ce bâtiment est loué à la Marine. Le Mizar interrompt alors ses travaux de grand carénage et rallie Toulon le 9 Avril.

C'est un ancien brise-glace de 4500 tonnes, lourd et stable avec une fosse centrale pour la manœuvre d'un « poisson » équipé de caméras.

​

Les recherches s'effectuent du 12 avril au 2 mai avec une équipe américaine du NRL à laquelle s'est joint un officier sous-marinier français, le LV Brute de Remur. Après ratissage de 3 zones totalisant une surface de 13,5 N2 , l'épave de l'Euridyce est localisée à 3700 mètres soit 2 N du point d'ébranlement calculé par le Professeur Rocard (le même que celui évoqué dans l'onglet commission d'enquête)  le 4 Mars 1970.

 

Tous les débris se situent dans un cercle de 120 mètres de diamètre. Le sous-marin lui-même est planté à 30 degrés dans une pente de sédiments inclinée à 45 degrés. Sa gîte est de 100 degrés. N'en émerge que la partie arrière sur une longueur de 13 mètres.

 

Après de tels résultats, il est décidé d'utiliser le testant du temps de location du Mizar à rechercher la Minerve.

La zone à explorer est un carré de 12 N de côté soit une surface de 144 N 2 c'est-à-dire 10 fois plus grande que pour l'Eurydice . Pour la recherche du Scorpion, la zone avait la même surface et il avait fallu 237 jours de recherches dont 147 avec le MIZAR. Pour la Minerve il ne restait que 22 jours.

Du 8 au 21 mai un carré de 4 N, soit 16 N2, a été balayé. Les 80.000 photos prises n'ont donné aucun indice de la Minerve. Elles ont permis de distinguer des gros blocs erratiques et d'apercevoir une épave d'un avion de porte-avion.