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La Minerve et le programme Seabed Warfare

  • Photo du rédacteur: Hervé Fauve
    Hervé Fauve
  • 6 avr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 7 jours

Comment la découverte de la Minerve en 2019 a entrainé une prise de conscience de la France dans le domaine de ses capacités d'exploration des fonds marins

Un des drones qui a permis de localiser la Minerve en 2019

La découverte en 2019 de l’épave du sous-marin La Minerve, disparu en 1968 avec 52 marins à bord, a marqué un tournant dans la politique française en matière d’exploration des grandes profondeurs. Cette localisation, réalisée grâce à l’entreprise américaine Ocean Infinity et à des technologies sous-marines avancées, a mis en évidence le potentiel des nouvelles méthodes de recherche et, surtout, les lacunes des moyens alors à disposition de la France pour mener de telles opérations en autonomie.


Cette prise de conscience a directement influencé le ministère des Armées, qui a décidé d’intensifier ses investissements dans les capacités de surveillance et d’intervention sous-marine. La redécouverte de La Minerve a souligné la nécessité pour la France, puissance maritime de premier plan, de mieux maîtriser les grandes profondeurs, notamment face aux enjeux stratégiques croissants liés à la protection des câbles sous-marins, à la surveillance des sous-marins adverses et à la sauvegarde de ses propres bâtiments en cas d’accident.


En réponse, Florence Parly, alors ministre des Armées, a annoncé un plan de renforcement des moyens d’exploration et de surveillance des grands fonds marins.

Ce plan s’est traduit par le développement du programme Seabed Warfare, visant à doter la Marine nationale de drones sous-marins, de véhicules téléopérés et de nouvelles capacités de détection avancées.

En parallèle, des collaborations avec des entreprises spécialisées dans l’exploration océanique ont été renforcées afin d’améliorer les capacités françaises à opérer en autonomie dans les abysses.


Ainsi, la redécouverte de La Minerve ne s’est pas seulement inscrite dans une quête mémorielle ; elle a aussi servi de catalyseur pour une modernisation des moyens français d’exploration sous-marine, dans un contexte où la maîtrise des fonds océaniques est devenue un enjeu stratégique majeur.

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