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Mesures correctives après 1971

Depuis 1971, les corrections suivantes ont été apportées:

Pour les consignes au personnel

  • le personnel de quart ne peut plus se déplacer en même temps

  • les postes de quart ont été équipés de barres de maintien.

  • Les consignes de réactions aux avaries ont été modifiées.

  • Les relèves de quart ont été étagées dans le temps H-15 minutes; H, et H+15.

Pour l'équipement

  • Avarie de barre

La fréquence des ruptures de flexibles de barre était, avant la Minerve, un point qui était déjà considéré comme critique. Ils furent remplacés par des tuyaux en cuivre en "cor de chasse".

Les safrans  (qui orientent le sous-marin en profondeur pour la plongée) sont corrigés et  équilibrés. Jusqu'alors si la barre était désemparée, elle ralliait naturellement la position dangereuse (+30°), en aggravant la pointe du sous-marin.​

Texte d'une conférence de 1999, interne à la Marine sur les accidents  de la Minerve et de l''Eurydice

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  • Schnorchel

Après les trois événements d’entrée d’eau au schnorchel de la Minerve, Eurydice et Flore (supposés pour les 2 premiers et certain pour la Flore) deux modifications supplémentaires à celles citées ont été apportées.


1.      Mise en place d’une grille sur la lanterne d’entrée d’eau du tube d’air pour éviter l’entrée de corps étrangers.

  • Sur la photo de la Minerve au schnorchel ci-contre en 1961, on voit clairement que le passage d’entrée d’air est très large, et peut, éventuellement permettre à un corps étranger de passer sous le clapet de tête du tube d’air et ainsi entraver la fermeture dudit clapet, d’où possibilité de voie d’eau.

2.     Installation d’une presse pneumatique pour assistance à la fermeture de la coupole.

  • La coupole est un « Bouchon » ou « Clapet » qui ferme la conduite d’aspiration d’air du schnorchel au niveau de l’entrée dans la coque épaisse du sous-marin.

Jean Le Tallec

Article de Jean Lle Tallec pour le magazine "La Baille" de janvier 2020 sur les mesures conséctives aux acccidents des sous-marins Daphné

  • Avant cette adjonction d’une presse pneumatique de fermeture, la coupole, larguée par le maître de central lors de « l’Alerte », tombait de son propre poids, puis était verrouillée manuellement. Or ,après étude, tests et essais en labo (suite à l’événement de la Flore), on observa la coupole ne pouvait pas tomber de son propre poids en cas de forte assiette (positive ou négative), et forte entrée d’eau au tube d’air. Un très fort mouvement de flux d’eau en spirale (siphon) pouvant se former et maintenir la coupole ouverte sous l’effet des forces générées par l’eau, tendant au contraire à la remonter.

Pour la culture "Sécurité plongée"

Dans les années 70 seront édités des documents regroupant recensions et analyses d’incidents.

Connus le nom de “bulletin d’information sécurité-plongée” ou BISP,ces fascicules d’une trentaine de pages furent au nombre de quatre.

Leur importance était telle que le visa de tous les officiers et  maîtres de central, attestant de la consultation, était requis annuellement sur un papillon collé en deuxième page de couverture de chacun des 4 fascicules. Ils faisaient partie des documents présentés à l’amiral en inspection générale à l’identique, par exemple,  des ordres du commandant. L’autorité portait alors visa.

 

Il arrivait même que celle-ci interrogeât un jeune officier en 5ème : “l’incident du ... en 19.., qu’en savez-vous ?” Il valait mieux savoir.

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