Après la cérémonie
Après la cérémonie solennelle en présence du chef de l’état les familles n’allaient plus jamais recevoir la moindre information au sujet de la Minerve.
Sur le plan administrati,f la disparition des marins fut officiellement constatée par un jugement du tribunal du 22 mars 1968, ce qui peut être considéré comme rapide. Cela permit aux familles d'éviter les tourments administratifs souvent liés aux disparitions.
Pour l’armée, l’équipage de la Minerve était « Mort en service commandé ».
Les enfants légitimes des marins eurent droit à une pension d'éducation, mais pas au statut de pupille de la nation. Les enfants illégitimes, au minimum de 2, n'eurent droit à rien.
Le commandant le LV Fauve fut quasiment le seul à avoir rapidement son nom inscrit sur le monument aux morts de sa ville natale, Ploërmel le 26 février 1968. (Voir ICI)
Il le devait à son oncle et parrain, Robert Guillois, qui y était conseiller municipal, et fils de Louis Guillois, lui-même grand-père du commandant et ancien maire de la ville de 1904 à 1952.
La plupart des autres demandes d'inscription sur les monuments aux morts furent déboutées, car ils n'étaient pas "Mort pour la France".
Depuis 2013, de telles demandes pourraient aboutir mais c'est quand même aux familles de faire une démarche en ce sens.
Après 1970 et la disparition de l'Eurydice 2 stèles commémoratives à la mémoire des équipages des 4 sous-marins disparus au large des côtes varoises, le SM2326, la Sybille, la Minerve et l'Eurydice furent érigée. L'une dans l'église de Ramatuelle, l'autre dans le jardin du sémaphore de Camarat.
Il faudra attendre 2009 et l'inauguration du Monument National des Sous-Mariniers à Toulon pour que tous les membres de l'équipage aient leur nom gravé sur un monument. Voir Ici
Plaque sur le monument aux morts de Ploërmel en Bretagne (Photo @Herve Fauve)
Stèle du jardin du sémaphore de Camarat Photo @Dominique Collemant